À propos du RSA : Communiqué de presse !

Le marché organisé par la confédération paysanne devant le CD ce vendredi 20 décembre, attirait l’attention sur les conditions appliquées à l’obtention du RSA.
Tous les travailleurs veulent un revenu digne qui leur permette de vivre de leur travail. Les paysans et les paysannes sont allocataires du RSA parce qu’ils n’arrivent pas à dégager un revenu décent de leur travail. Pourtant ils sont bien agriculteurs-agricultrices exerçant une activité à plein temps. Et on sait ce que cela signifie pour un agriculteur. Le conseil départemental s’honorerait en mettant à l’ordre du jour une sécurité sociale de l’alimentation plutôt que ce coup de rabot sur une allocation précieuse pour tous ceux qui ne parviennent pas à vivre décemment, que leur travail n’y suffise pas ou que, pour quelque raison, ils soient dans l’impossibilité de travailler.

En mettant en œuvre la mesure conditionnant le RSA à 15h d’activité pour tous les allocataires du RSA, agriculteurs ou pas, le président du département les stigmatise et les désigne comme des profiteurs qui refusent le travail. C’est pour le moins mal connaître le problème. Au pire, c’est une manœuvre non dépourvue d’arrière pensée électoraliste.
Et c’est une irresponsable mise en danger des gens déjà éprouvés par la pauvreté. Que sont devenues par exemple les 3000 personnes sorties du RSA que le président du conseil départemental se flatte d’avoir “réduits” dans sa politique du chiffre? Et leurs enfants ?

Faire de l’allocation du RSA un contrat, c’est abandonner toute politique de solidarité. Ce n’est plus une guerre contre la pauvreté, mais bien une guerre contre les pauvres, pour leur imposer un régime de travail obligatoire à n’importe quel prix, et sous le masque condescendant de la “moralité”.
Pour notre part nous savons où est l’immoralité : dans cette effarante concentration des richesses qu’on tente de cacher derrière la mise au travail des pauvres.

Nous appelons donc l’ensemble des élu.e.s du département à prendre leur responsabilité en refusant l’application de cette loi. Il en va de la cohésion sociale et de la démocratie locale. Et de la solidarité.

Enfin, nous adressons un message de solidarité à l’ensemble des salariés de « Saupiquet ». 155 personnes perdent leur emploi, délocalisé en Espagne ou au Maroc. Ils sont désormais « sous l’eau » comme l’indique la banderole placée à l’entrée de la conserverie qui ferme définitivement ses portes.
Bientôt au RSA ?

Finistère Insoumis.

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